Je me rappelle de ce temps où je cherchais tellement à devenir quelqu’un… je cherchais tellement la réponse à la fameuse question : Qui suis-je réellement ? Et les seules réponses qui me venaient étaient des mots qui découlaient de l’ego qui se construisait une image à partir des mémoires du passé que le mental lui insufflait. Mais comme cette image ne correspondait pas à l’image que je voulais voir de moi, je projetais une image future sur laquelle je travaillais sans relâche à chaque jour qui m’était donné pour devenir enfin cette image dépeinte de l’ego…qui vit à travers le faire plutôt qu’à travers l’être. Dans ce processus de travail ardu à vouloir devenir ce quelqu’un, je me suis perdue à travers les mots et les concepts populaires de la société. Je trouvais que la vie avait de moins en moins de sens, mais comment pouvait elle en avoir alors que je me déconnectais de plus en plus à travers les mots et les concepts, ceux-ci n’étant que le reflet d’un ego collectif qui ne fait que percevoir en surface ce qui n’est aucunement vivant puisque la vie est dans l’expression vibratoire de toute chose, elle se sent, elle ne se voit pas.
Plus je cherchais à devenir, plus je devenais mes échecs, mes succès…je devenais ce que je faisais puisque c’est ainsi que le monde me décrivait, de par ce qu’ils voyaient ou entendaient et de par mon mental qui devenait de plus en plus fatigué à travers sa course à devenir, j’écoutais et j’observais attentivement le regard que les gens posaient sur moi comme si c’était à travers eux que je découvrirais enfin qui j’étais réellement. Sans parler de l’esthétique et les performances de mon corps, la forme que je manifestais le plus aux autres…droite, ferme, forte, belle, puissante. Et à travers le temps qui passait à courir sous toutes ses formes, je me rendais compte que je ne pouvais éviter le déclin progressif de mon enveloppe corporelle. Mon regard commençait à s’assombrir en pensant qu’un jour je n’aurais plus tant de succès, de regards qui se poseraient sur moi pour nourrir mon ego d’un sentiment éphémère de satisfaction en fait, même si à ce moment de ma vie je suis dans une réussite dans tous les aspects de ma vie je réalise que je deviens de plus en plus insatisfaite et intolérante m’éloignant de plus en plus de celle que je cherchais à devenir. et c’est à partir de cet instant que je commence à comprendre que la vrai satisfaction, la vrai beauté ne se trouve pas dans la forme mais plutôt dans le subtil car elle est là la vrai vie, c’est là qu’elle se sent, c’est là qu’elle opère dans la bienveillance.
Le moment difficile de ce processus de réalisation, fût sans aucun doute de changer la direction de mon regard extérieur vers l’intérieur. J’éveille de plus en plus ma conscience histoire de taire le mental qui nourrit l’ego et je me connecte de plus en plus à la nature et je l’écoute me transmettre par sa grande sagesse qu’en fait nous sommes tous unis par les énergies. Et tout à coup, tous ces grands titres, statuts et succès que les autres vivent autour de moi ne m’intimident plus au même niveau que mon jugement facile à travers le regard externe ou les mots entendus d’ailleurs ne sera plus valable tant que je ne ferai pas l’expérience par moi-même de… Plutôt que de me fier à une simple histoire entendue, des concepts ou supposés vérités, je préfère la sentir pour la vivre en partie et faire mon propre constat.
Et il y a ce jour, où la vie me dépouille de tout ce à quoi je me suis identifié me laissant mon corps et mes enfants…et c’est à quelque part à travers le processus qui s’en est suivi que j’ai enfin découvert qui j’étais. Et je deviens plus heureuse que je ne l’ai jamais été car je me repose à travers toute cette souffrance…enfin du repos mais combien régénérateur. La tempête à travers le mouvement me laisse avec un sourire en coin car je réalise à cet instant que la femme que je voulais devenir depuis toujours en fait avait toujours été là en moi…mais puisque j’étais toujours à vouloir me prouver à travers l’action continu,. je n’arrivais jamais à la sentir. Je la visualisais dans la forme mais elle ne pouvait qu’exister à travers l’accueil et l’acceptation de la femme que j’étais depuis le tout début avant toutes programmations desquelles l’ego s’est nourrit tout au long de ma vie.
l’éveil intègre en moi de plus en plus de connaissances, j’apprends à me connaitre non pas à travers des idées et des croyances mais plutôt à travers mon enracinement ferme à l’être, celui-ci ne se trouvant nul par ailleurs que dans le cœur. Et avec l’expérience, je constate clairement ce que je n’aime plus, le cœur le rejette sans résistance, et ainsi je libère l’obstacle qui m’empêchait d’accéder à ce que j’aimais.
L’isolement fait partie du processus, le temps qu’il faut pour ne pas m’associer à aucun groupe ou forme quelconque pour m’assurer d’être pleinement présente à travers mon espace et ainsi construire une relation fusionnelle solide avec mon être…qui est en fait qui je suis réellement, celle avec qui je développe une relation réelle et fusionnelle d’amour pur. Et puis vient ce jour où la lumière se fit….Je ne suis pas les pensées du passé, ni la vision du futur que mon mental a construit avec des mots et des images quelconques mais je suis l’espace du silence qui existe en moi lorsque je permets à la conscience du moment présent d’opérer à travers le lâcher prise, c’est dans cette espace que je peux ressentir fermement peu importe le moment réel que je vis sans résistance (souffrances ou joie), la force et le pouvoir réel que je détiens en moi, car cette espace est intouchable, indestructible et seule la conscience peut y accéder, le mental ne connait nullement l’accès pour y parvenir.
Et c’est dans cet espace que je me permets de lâcher prise totalement peu importe le mouvement en surface. Et le lâcher prise étant d’accepter ce qui est, réel en surface mais sans vouloir RÉ-agir sur le champs…tu dépose, tu ressens, tu puise les forces, les réponses, l’énergie nécessaire pour passer à l’action juste et bonne le temps venu. Car cet espace est fait de bienveillance et t’assure de passer à l’action tout en respectant les limites de la forme qui t’a été donné pour vivre sur cette terre dans la conscience que cette forme (le corps) n’est pas éternel.
Et je me surprends à penser à ces moments où j’ai tenté, voulu ou pensé mourir…le fait était que je ne voulais plus vivre AVEC moi-même. Mais pourquoi « AVEC » ? Le moi-même ne devrait pas être ce que je suis ? Constat de ma dernière épisode dans une grande obscurité de réaliser que c’était avec l’ego que je ne voulais plus vivre, car en fait c’est lui qui crée la souffrance et que c’est aussi lui qui doit se calmer pour laisser place à mon essence, l’être réel que je suis avec toute la beauté que je porte en moi ou plutôt qui me porte à travers cette vie.
A partir de là comment ne pas trouver la vie plus belle et plus légère et croyez moi je suis loin d’être sur un nuage, comme tous je vis mes mouvements certains plus intenses que d’autres, mais les deux pieds bien ancrées à la terre, j’accueille non pas dans le mental mais dans la conscience que je suis bien vivante et bien portante et qu’à travers ce regard je vois encore la beauté derrière ce qui l’est moins, ce qui me permet de ne pas sombrer dans la déprime et de m’autoriser la joie sans aucune culpabilité car dans l’être on a tous cet accès au bonheur. Et bien voilà c’est entre autre ça que je suis, que nous sommes…mais comme j’aime bien le dire j’aurai beau vous compter des brides de mon histoire, elle demeure dans la forme et elle peut être manifester de différentes façons de par les vibrations de ceux qui la lisent. Par ce constat, Rien ne vaut que de la vivre mais en fait rien ne vaut que de vivre VOTRE histoire non pas sur papier mais en vous permettant tout simplement d’être à travers le mouvement inévitable de la vie ;).
En résumé, ce qui est le plus difficile c’est pas tant l’étiquette que les autres nous infligent que la case dans laquelle nous nous enfermons nous même. Ainsi je réalise que je n’ai rien à choisir ici parce que je peux faire tout ce que je veux sans me limiter à une seule fonction, si je déculpabilise de ne pas vouloir être une version parfaite de tout ce que les autres font mais seulement la version parfaite de ce que je SUIS réellement… et c’est à partir de là que la roue de l’abondance de la vie se remet à tourner et que tu t’épanouie davantage dans tout ce que tu fais et que tu retrouve ta place entière dans ton corps parfait ;)…
Peace, luv, dans la joie, la paix et l’AMOUR…c’est dans l’être que vous y accéderez xxx
Linda Harrisson
Thérapeute du corps et de l’esprit – yoga, méditation et enseignements
La Clandestine
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