Depuis environ une semaine alors que tout allait merveilleusement bien dans ma tête et dans mon corps me croyant dans un état stable du moins pour un bon moment, sans crier garde mon ego m’a fait une visite donc je ne m’attendais pas du tout.
Pendant quelques jours je me suis senti retombé dans un côté très sombre de moi que je ne croyais surtout pas revenir aussi rapidement alors que tout semblait aller de mieux en mieux.
Étant toujours dans l’apprentissage et dans l’étape finale de mon grand cycle de changement qui avouons-le je crois véritablement sur le bord d’être complété je me dis que je ne peux pas lâché avant d’avoir atteint la ligne d’arrivée qui m’amènera vers cette nouvelle étape de vie qui est la transition entre ce qui étais et ce qui viendra….le moment présent.
Je me suis alors mise à me poser pleins de questions sur ce qu’il y avait entre les 2. Je me permets d’ËTRE de plus en plus intègre afin d’accéder à ma source profonde qui elle, je le sais, me guidera vers l’accomplissement de mes nouveaux rêves et projets.
Je me demande alors qu’est-ce que je ne comprends pas entre l’étape où je découvre enfin la liberté d’être moi sans aucune résistance de matière d’illusion quelconque et la transition vers l’accomplissement de mes nouveaux rêves.
Comme j’ai tout de même appris énormément lors des dernières étapes je me dis que je continue à faire confiance à la vie et me laisse couler à travers celle-ci. Mais force d’admettre qu’à travers cette transition une grande fatigue physique refait surface éveillant en moi cet égo que j’avais tranquillement réussi à museler au cours des derniers mois. Cet égo qui me ramène tout d’un coup là d’où je viens, non pas petit à petit mais en hypocrite comme s’il me faisait tout à coup redescendre d’un seul coup la montagne que je venait de gravir, celle à laquelle je voyais le sommet de si près.
Agressivité, impatience, intolérance, perte de confiance… reviennent me hanter me projetant ainsi dans une ‘SPIN’ infernale infectant mon esprit, mon corps et mes relations avec mes proches. Sur le coup je me demande si c’est l’effet de la pleine lune (elle m’affecte énormément), mais bon il y a certainement autre chose.
Je me remets à me comparer aux autres. Mon ego de me critiquer continuellement et me crier : Pour qui te prends tu ? Qui es-tu pour oser croire en tes rêves ? Et mon esprit s’envenimant me projetant directement vers les sentiments de peurs et d’insécurité.
Je veux continuer la transition vers l’accomplissement de mes projets mais je sais qu’il manque un gros morceau entre la dernière étape et la nouvelle vie, ce que j’appellerai ici « la transition ».
Et puis ce matin je me réveille, un peu plus légère. Je dois admettre que sûrement (et je ne ris pas) le fais d’avoir fait ma salutation à la pleine lune la veille m’a libéré de certaines tensions physiques ce qui a littéralement allégé les harcèlements de mon mental. Un ami avec qui j’ai étudié à Montréal en yoga thérapeutique, qui tient un blogue « le journal d’un entraineur » me fait part par messagerie électronique qu’il a lu mon dernier texte lequel lui faisait penser à son dernier article qu’il a pondu hier sur une expérience de méditation (un autre sujet).
Le texte est très long mais je décide de le lire. Et en le lisant je sens une lumière rejaillir en moi me réanimant directement en faisant encore une fois un « doigt d’honneur » à cette égo merdique.
Comme il a un historique semblable à moi (un entraineur physique qui décide de s’outiller avec le yoga et autres pratiques pour mieux comprendre le fonctionnement global du corps humain ce qui combine à la fois entrainement mental et physique) sa façon d’écrire vient me chercher littéralement mais il y a un paragraphe précis qui m’amène directement là où j’en suis dans mon cheminement c’est lorsqu’il compare son expérience de méditation de 72 heures à un « marathon de l’esprit » avec plusieurs métaphores des effets d’un entrainements physiques.
Et puisque j’ai fait partie de ce monde de l’entrainement il est facile pour moi de comprendre alors à cet instant même que je venais de terminer mon MARATHON de l’esprit dans mon cycle de changement mais que j’avais oublié l’essentiel qui était LA RÉCUPÉRATION. Voici donc mon interprétation selon mon aventure à moi.
Après avoir terminé un marathon ou tout autre entrainement intense nous sommes sur un ‘HIGH’ intense le corps secrète cette hormone que l’on appelle adrénaline nous propulsant vers un état d’esprit sur l’éveil de nos possibilités sans limite de force, de courage, d’accomplissement, on ressent alors cette fierté qui fait jaillir hors de tout doute cette grande source de puissance que l’on a en nous cet état d’infaillibilité comme si plus rien ne pouvait dorénavant nous atteindre. Pas surprenant qu’une fois qu’on y a gouté, comme une drogue, on ressent toujours le besoin de renouveler cet état d’extase.
Et c’est alors que trop souvent on repart aussitôt se réinscrire vers d’autres marathons et compétitions quelconque sans avoir pris le temps de « récupérer ». On se croit invincible à tout épreuve puisque l’on vient d’en compléter un les autres seront certes plus faciles. Et bien non la récupération est essentielle avant de se remettre en selle car un jour ou l’autre le corps s’épuisera et vous projettera hors du ‘ring’ vous obligeant à réviser vos plans et projets sous un autre angle et parfois même vous faisant passer à côtés de possibilités qui auraient pu vous aider à cheminer là où vous désirez être par des chemins plus calmes. Bref en limitant les dégâts.
Je dois avouer que c’est ce que j’ai fait toute ma vie, des surentrainements et surtravail, sur sur sur…. qui m’ont mené plus d’une fois à l’épuisement et occasionnant des dommages collatéraux autour de moi. Dans un marathon on appelle ça ‘frappé le mur’. ‘Le mur ‘ est un phénomène physiologique correspondant à l’épuisement des réserves de carburant (glycogène) du corps. Sans crier garde les muscles n’ayant plus aucune alimentation pour fonctionner se voient subitement complètement relâchés …le coureur s’écroule littéralement sans ne pouvoir terminer la course malgré son bon vouloir. C’est alors qu’il est important pour le coureur d’abandonner cette course (à moins de la terminer en rampant) de retourner chez lui récupérer et prendre le temps de prévoir une meilleure préparation et gestion d’une prochaine course afin d’éviter encore une fois de faire face à ce phénomène. Pour ma part bien honnêtement, peu importe le domaine de vie j’ai toujours terminer mes courses, mon ego ne me permettant pas la défaite. Je les ai terminé même si parfois je frappais ce fameux ‘mur’ sans ne jamais prendre le temps de récupérer. Mais la dernière je l’ai terminé en rampant, je l’ai terminé complètement mutilé ne sentant plus rien en moi, ni même la douleur que celle-ci m’avait occasionné tout au long du parcours, me croyant tout simplement morte… Croyez-moi je ne sais pas encore comment j’ai fait mais aujourd’hui la vie me ramène aux sentiments de mutilation que j’ai ressenti lors des derniers ‘miles’ et cette fois-ci ça ne m’en prends pas plus pour que je comprenne que je n’ai juste plus envie de retourner là et que si je viens de ressentir ce mauvais ‘feeling’ c’est que je n’ai pas pris le temps de ‘récupérer’ totalement.
En fait depuis quelques semaines je parlais d’une étape d’intégration mais aujourd’hui je comprends que l’intégration est aussi une récupération et pourtant c’est ce que je dis à tous dans mes cours (cordonnier mal chaussé). Comme dans la posture du ‘cadavre’ à la finale d’une séance de yoga, elle est essentielle. La posture intègre au corps tout ce qui a été fait aux cours de la séance et davantage aux cours des dernières heures, derniers jours et plus encore. Je me plais à dire à mes participants que c’est comme vider le disque dur d’un ordinateur qui est trop ‘lowder’ afin de créer de la place pour y mettre de nouvelles informations. Si on continue à toujours charger de l’information sans libérer de l’espace assurément l’ordinateur va ‘bugger’ un peu comme frappé son mur.
Ce matin il faisait très gris dehors mais dans ma tête le soleil est réapparu grâce à ce partage de mon ami que je jugeais trop long à lire au début. Mais à travers cette longue lecture se trouvait une réponse pour moi. Je dois admettre que quelque chose me poussait à lire ce texte, probablement mon intuition puisque je m’ouvre maintenant à tous les signes que la vie peut m’envoyer.
Moi qui croyais avoir regagné presque toutes mes énergies, je me rends compte qu’en fait je trainais encore de vieilles énergies. J’ai passé à un cheveu de répéter certains vieux ‘pattern’ de performance et d’impatience (gros travail pour moi) que maintenant je me permets la ‘récupération’ afin de faire place à de nouvelles énergies renouvelées.
Et bien voilà aujourd’hui je suis fatigué et je me permets d’aller faire un petit somme, de la lecture et méditer parce que mon corps et mon esprit me le demande et que j’ai sacré à la porte mon ego qui lui tentait de me persuader « d’aller courir » « de créer de nouvelles choses pour gagner plus de sous » « de me bouger quoi »….Bon force d’admettre qu’il ne doit pas être très loin se préparant à une manipulation quelconque pour refaire surface mais la bonne nouvelle c’est qu’avec le temps ces manipulations fonctionnent de moins en moins 😉
Récupération, lâcher prise, intégration…. Reculer d’un pas pour atteindre de plus hauts sommets ? Un peu de tout quoi…mais par-dessus tout ne pas cesser de croire en notre source profonde peu importe les programmations antérieures qui ont été ancrées en nous dès notre naissance de par nos parents, nos familles, nos écoles et notre société nous laissant croire plus souvent qu’autrement que nous ne sommes jamais assez ‘correct’. Vider le vieux disque dur pour reprogrammer du bon ‘stock’ qui nous fera vivre dans l’amour plutôt que dans la peur. Au-delà des jugements des autres, cessons donc de nous juger nous même, il est là le plus gros défi, car si nous percevons le jugement des autres c’est donc dire que nous nous jugeons cruellement nous même.
En extra voici une citation du manuel du guerrier de la lumière de Paulo Coelho qui résume bien ce texte.
Un guerrier de la lumière constate que certains moments se répètent. Fréquemment il se voit placer devant des problèmes et situations auxquelles il avait déjà été confronté. Alors il est déprimé. Il songe qu’il est incapable de progresser dans la vie, puisque les difficultés sont de retour.
« Je suis déjà passé par là, se plaint-il à son cœur.
– Il est vrai que tu as déjà vécu cela, répond son cœur. Mais tu ne l’as jamais dépassé. »
Le guerrier comprend alors que la répétition des expériences a une unique finalité : lui enseigner ce qu’il n’a pas encore appris.
Pour ma part je rajoute qui sommes nous donc pour oser penser que nous n’avons plus rien à apprendre de la vie ☺
Si vous voulez lire mon ami : ericblais.com
Voilà sans critique et sans jugement…
Peace, luv and ….