Ce weekend lors d’une sortie de course avec ma fille j’ai fait un autre constat dans l’évolution de mon cheminement. Je venais de passer mon test d’intégration de vivre ma réalité en toute conscience.
Pendant plusieurs années combien d’addictions avais-je collectionné sans m’en rendre compte dans le simple but d’anesthésier mes émotions ou plutôt ma réalité que je n’étais juste pas prête à accueillir. Plutôt que d’accepter d’observer ma réalité (celle qui vivais en moi depuis toujours) pour l’ajuster, je me laissais totalement contrôler par cette peur qui nous fige par en-dedans mais qui nous pousse par en dehors.
Alors que je croyais à l’époque avoir le contrôle de mon corps et de ma tête je réalise aujourd’hui que je ne le voyais que sur son aspect esthétique et sur sa façon de s’exécuter techniquement dans tous les domaines comme si l’intérieur était chose acquise que je laissais au soin de quelqu’un d’autre. Un plaisir assuré pour les yeux et pour l’ego que d’avoir ce corps d’athlète et d’accumuler des performances… plaisir éphémère qui s’est assez rapidement transformé en addiction, une addiction qui allait être à la source de plusieurs autres.
Mon corps accessoire en fût le premier ce qui a fait place à des troubles alimentaires suivis de troubles d’addiction au travail et plus encore. Plus j’avançais à travers mon cheminement que je croyais sain, de par l’athlète que j’étais du moins croyant que d’être sain égalait un cardio d’enfer et une alimentation saine…plus il y avait malaise à me retrouver dans l’innaction et dans le silence car dans de telles situations il semblait toujours avoir des émotions qui me fesaient des coucous et comme je ne voulais pas trop déranger ma « vie », elles n’étaient jamais les bienvenus. Donc je continuais mon beat en me disant que ç’était assurément sain puisque j’étais bien dans ce beat qui semblait être celui de plusieurs. Mais qu’en était il lorsque tous ces plaisirs externes n’étaient plus et que l’irritation se fesait de plus en plus sentir… À force d’anesthésie on s’entend que le cerveau devient de plus en plus irrité et donc moins fonctionnelle.
Mais quand advenait il de ces émotions qui avaient grand besoin d’exprimer ce qui se passait dans ma réalité celle qui vit en moi ? Était il nécessaire que je les écoute ? Étais-ce normal que le silence et l’innaction me procure un tel mal être, du stress voir même de l’angoisse ?
Jusqu’au jour où j’ai décidé d’écouter et d’effectuer ce cheminement de plusieurs années un cheminement qui allait certe me faire passer par des chemins accidentés et générer quelques douleurs en soi dépendament du nombre d’année que tu es demeuré sous anesthésie de tes émotions…et pour ma part ce fût trop d’années d’où la souffrance plus concentrée.
Il m’a fallu faire connaissance avec la magnifique « vulnérabilité » pour avoir le courage de me défaire de toutes mes addictions…c’est là que mon chum ancien toxicomane, me dit que moi aussi j’ai été toxicomane et que j’ai fait ma propre désintox et en effet aujourd’hui je saisis vraiment le sens de ses paroles.
Au cours de cette désintox j’ai donc fait le choix de me défaire de tous ces « patterns » que je maintenais depuis trop longtemps, une sortie hors zone de confort ce qui incluait de laisser mon corps physique tranquille pendant quelques mois ce corps que j’ai surentrainé pendant les 30 dernières années, manger ce que j’ai le goût de manger à l’écoute de mon instinct, reprendre le travaile pas à pas en assumant le rythme de vie qui viendrait avec (Après mes faillites, je dois me remonter seule mais j’accepte de reprendre le “beat” modérément pour rebâtir ma santé mentale avant ma santé financière…une question de choix)…. Et ainsi en profiter pour m’accorder des moments de silence et d’innaction complet pas à pas pour éveiller ma conscience et écouter ce qu’elle avait à me dire.
Avoir eu si peur de la vérité pendant des années…La source de tout ce mal être était anesthésiée inconsciemment derrière mes addictions et mes patterns ce qui ne fesait que me faire tourner dans la même et continuelle « SPIN » de UP and DOWN…les DOWN étant cycliques et s’apparentant plus souvent qu’autrement à l’état dépressif.
Bon la source est une autre histoire qui remonte à très très loin dans mon enfance mais toujours est il qu’elle est maintenant identifiée donc conscientisée, ainsi maintenant à l’écoute de mon cœur donc de mes émotions dès que je ressens du « caca » je ne cherche plus à le fuir mais je l’écoute dans le silence et l’innaction pour mieux entrer dans l’action et faire évoluer les émotions vers un état plus sain et plus agréables à vivre. Et oui l’action dans l’inaction tellement réelle mais encore trop peu reconnue dans notre société en mouvement.
Ce mot qui me paraissait si faible jadis « vulnérabilité » a été la source de toutes les beautés que la vie m’a présenté à travers ma désintox….l’authenticité, l’amour, la compassion et le courage (le cœur d’être ce que je SUIS réellement sans aucune retenue).
Je vous jure que si j’avais su que le diable aimait les secrets inavoués j’aurais été à l’écoute du silence bien avant cela pour oser affirmer fièrement à tous et chacun que je suis imparfaite.
Comme un ancien toxicomane qui doit fréquenter des anciens lieux de consommation pour valider s’il est vraiment guéri ou en risque de rechûte j’avais essayé à plusieurs reprises lors de la dernière année de retourner courir (entre autre) mais je rechutais dans la performance et les intentions malsaines du passé qui remontaient à la surface… mais ce dimanche avec ma fille c’était la première fois que je sentais que l’addiction était maintenant chose du passé et que ma course fût réellement source d’énergie saine non pas pour mon corps accessoire mais pour le respect de co-habitation que je partage maintenant avec lui… et même chose pour ma relation avec la nourriture et le travail que je vis maintenant différemment…ma conscience éveille en moi des intentions maintenant plus saines.
Pour moi c’était l’entrainement, la nourriture, le travaille voir même l’alcool à certain cycles plus fragiles… mais les addictions peuvent se présenter sous différentes formes : alcool, malbouffe, substances, sexe, jeux, affection, argent, internet, magasinage…. Quelque chose que l’on a intégré à notre vie au départ comme une expérience enrichissante qui a généré plaisir ou bien être et qu’à la recherche de ce même plaisir ou même plus, elle se change en dépendance de par l’action trop concentrée des neurotransmetteurs du cerveau qui augmente de plus en plus ses exigences en sensations et que si on dérange notre addiction de sa routine on ressent stress, angoisse, panique, irritabilité, à un certain niveau elle peut même s’emparer de notre identité, sans elle on se sent incomplet voir même personne…là où est le côté malsain de quelque chose qui au départ aurait pu être sain.
Et comme mon chum le dit si bien : nous sommes en rémission nos anciens patterns ne sont jamais complètement disparus d’où l’importance de s’accorder des moments de ressourcement pour entretenir notre réalité dans ses états plus sains, d’où l’importance d’éveiller davantage notre conscience pour demeurer attentif aux symptômes qui pourrait se manifester dans des cycles plus fragiles et s’assurer que l’on ne remplace pas une dépendance par une autre, d’où l’importance de s’ouvrir à la différence et explorer plusieurs plaisirs de la vie avec détachement (sans attache)… D’où l’importance de ne jamais se prendre pour acquis.
Mon corps, mon esprit dans l’accueil consciente des messages véhiculés par les sensations de mon cœur… une belle connection pour être plus attentive à tout ce que la vie a de beau à nous offrir et ainsi marcher main dans la main avec elle.
Patience, courage (s’accueillir avec son cœur plutôt qu’avec le mental), amour et compassion envers nous même…un pas à la fois dans l’accueil de chaque étape pour évoluer vers les chemins assurément plus glorieux.
Peace, LUV LUV LUV et oui je suis une ex toxicomane « addict » en rémission et vous ?
Et peu importe qui vous êtes sachez que je demeure sans jugement, sans critique et que je vous respecte xx
P.S . Encore une fois je tiens à rappeller que mes textes partent tous d’une intention bienveillante si ce texte éveille en vous des émotions ou sentiments malsains sachez que cela ne m’appartient pas. Il s’agit de mon histoire et assurément pas la vôtre le but étant juste de donner quelques pistes à plusieurs personnes qui de par mon métier me racontent leurs expériences en rapport avec leur mal être… les histoires diffèrent mais les symptômes étant tous les mêmes donc voilà entre autre l’une de mes contributions entre plusieurs autres possibilités, pour aider à mieux comprendre ce qui se passe chez visiblement plus d’entre nous qu’on le croit, en un court résumé et peut être en inspirer quelques uns à débuter un cheminement pour identifier une fois pour toute la source. Et comme une cure de désintox la décision vous appartient, personne ne peut vous forcer à y aller ou la faire pour vous. À vous de décider si vous voulez continuer à vivre sous anesthésie ou dans l’émerveillement de tout ce qui est ici maintenant…et Dieu sait comment il y en a diversité de choses à découvrir dans ce merveilleux monde.